Les centrales nucléaires suisses remettent les démonstrations relatives aux tremblements de terre dans les délais

©iStockphoto.com/kickersLes exploitants des centrales nucléaires suisses ont remis dans les temps leurs démonstrations de sécurité pour la maîtrise d’un tremblement de terre d’une fréquence de 10 000 ans. Ces démonstrations doivent aussi prouver la maîtrise d’une défaillance de barrages en raison d’un tremblement de terre. Le 1er avril 2011, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) avait exigé ces éléments à la suite de l’accident de réacteur de Fukushima. Elle va les examiner dans les prochains mois et prendre position probablement à la fin juin 2012.

Les opérateurs des centrales de Beznau, Gösgen, Leibstadt et Mühleberg ont déposé dans les délais les démonstrations requises par l’IFSN. Cette dernière les examinera à présent dans les détails. Conformément au plan d’action 2012, elle rédigera sa prise de position jusqu’au 30 juin 2012.

La Suisse n’est pas une zone sismique classique. Un tremblement de terre extrême suivi d’un tsunami, comme cela a été le cas au Japon, peut être exclu pour la Suisse. Après les évènements survenus à Fukushima, l’IFSN est toutefois arrivée à la conclusion suivante : les tremblements de terre, les crues et la combinaison des deux doivent être analysés une nouvelle fois relativement aux critères pour la mise à l’arrêt provisoire et le rééquipement. Elle a ainsi exigé des exploitants qu’ils remettent la démonstration de la maîtrise d’un tremblement de terre avec une fréquence de 10 000 ans ainsi que de la combinaison d’un tremblement et de la défaillance de barrages causée par un séisme dans la zone d’influence d’une centrale.

 

De nouvelles décisions attendues en septembre et décembre

L’IFSN a requis des opérateurs par décision qu’ils présentent jusqu’au 30 septembre 2012 de nouvelles démonstrations. Il s’agit par exemple de l’identification de rétrécissements de rivières exposés à des obstructions et de l’examen des conséquences de scénarios d’obstruction de rivières. Les exploitants doivent de plus démarrer une expertise de la résistance sismique de l’isolation de l’enceinte de confinement, respectivement du circuit primaire.

Des démonstrations des exploitants doivent enfin être apportées jusqu’au 31 décembre 2012 concernant la maîtrise de conditions météorologiques extrêmes.