Les exploitants des centrales nucléaires ont remis dans les délais leurs rapports sur le test de résistance de l’UE

Les exploitants des centrales nucléaires suisses étaient invités à remettre leur rapport sur le test de résistance de l’Union européenne (UE) jusqu’à la fin du mois d’octobre. Ces rapports ont été remis dans les délais à l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire IFSN et font actuellement l’objet d’une analyse par les spécialistes de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN). D’ici à la fin de l’année, l’IFSN doit en effet rédiger le rapport national de la Suisse sur le test de résistance, document qui sera ensuite analysé par un groupe international d’experts.

Après l’accident de Fukushima, l’IFSN a ordonné l’exécution de contrôles complets des centrales nucléaires suisses, dont entre autres le test de résistance de l’UE.

Après que l’IFSN a ordonné le 1er juin 2011 aux exploitants des centrales nucléaires de Suisse de participer au test de résistance de l’UE, les rapports correspondants ont été remis entre temps dans les délais à l’IFSN. Le test de résistance de l’UE sert à vérifier s’il est possible qu’il se produise une succession d’événements analogues à ceux de Fukushima sur une centrale nucléaire européenne. En application des spécifications du test de résistance de l’UE, les exploitants ont analysé les trois points forts suivants :

  • À partir des enseignements tirés de Fukushima, le test se concentre sur les effets possibles sur la centrale nucléaire d’une secousse sismique de grande ampleur et d’inondations hors du commun. Le test doit montrer les réserves de sécurité dont les centrales nucléaires disposent par rapport à leurs critères de dimensionnement afin de pouvoir résister à des phénomènes naturels d’une telle ampleur.
  • Indépendamment de l’événement déclencheur, il convient d’évaluer les conséquences d’une défaillance prolongée et étendue de l’alimentation en énergie électrique, d’une perte de l’alimentation en eau de refroidissement ou du cumul de ces deux pannes.
  • Il convient également d’évaluer l’efficacité des mesures de protection contre les situations d’urgence, en cas de défaillances simultanées de fonctions de sécurité et de barrières de retenue de substances radioactives. Il convient également de prendre en compte des conditions aux limites aggravantes pour l’application des mesures de protection contre les situations d’urgence, telles que la destruction de l’infrastructure tout autour de la centrale nucléaire.

L’IFSN procède d’ici au 31 décembre 2011 à l’analyse de ces rapports pour élaborer à partir de ceux-ci un rapport national destiné à la Commission de l’UE. Il sera alors lancé un processus de revue par les pairs (peer review) de l’UE. Les pays qui auront participé au test de résistance de l’UE ainsi que les autres pays de l’UE sont acteurs de ce processus. Les résultats définitifs du test de résistance de l’UE devront être prêts pour présentation à la réunion de juin 2012 du Conseil de l’UE (voir graphique).