Les centrales nucléaires doivent déposer les démonstrations relatives à l’hydrogène d’ici la fin juin
A la suite de l’accident de réacteur de Fukushima, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) a exigé de la part des exploitants des centrales nucléaires suisses qu’ils évaluent la protection face à des déflagrations et des explosions dues à l’hydrogène dans le secteur de la piscine des assemblages combustibles. Sur demande des exploitants, l’IFSN a accordé une prolongation du délai jusqu’au 30 juin 2012.
La prolongation du délai est justifiée : de nouvelles connaissances sur l’accident de réacteur au Japon ont montré que le danger relatif aux piscines pour assemblages combustibles était moindre, comparativement à ce qui avait été supposé au départ. Il ressort d’informations de février 2012 en provenance du Japon qu’aucun dommage, avec développement d’hydrogène, des éléments combustibles et des gaines n’avait été observé dans les bassins de stockage des assemblages combustibles de la tranche 4 arrêtée. Au départ, il avait été supposé qu’un tel développement d’hydrogène était à l’origine de l’explosion du bâtiment de réacteur du bloc 4.
Il reste toutefois à analyser si, en plus de gaz radioactifs et d’aérosols, l’hydrogène peut se diffuser dans des espaces situés en dehors du confinement primaire. Il s’agit également d’étudier si ce gaz peut s’accumuler dans des bâtiments, des systèmes et des conteneurs dans une proportion dangereuse. Tous les composants pertinents des installations d’aération doivent être pris en considération dans le cadre des analyses. La question de la gestion de l’hydrogène fait en conséquence partie du plan d’action 2012 de Fukushima.
Par sa décision, l’IFSN a requis le 5 mai 2011 des démonstrations concernant la problématique de l’hydrogène. Après réception, l’IFSN les examinera en détail.