OFEN : changements de société et gestion des déchets radioactifs

L’Office fédéral de l’énergie (OFEN) a publié une étude sur le traitement de changements sociaux en vue de la gestion de déchets radioactifs. Cette étude dessine quatre différents scénarios tels qu’ils pourraient survenir en 2112.

Berne, 26.03.2013 – Quels effets les changements de société ont-ils sur un dépôt en profondeur pour déchets radioactifs? Telle fut le sujet d’une nouvelle étude réalisée sur mandat de l’Office fédéral de l’énergie dans le cadre de son programme de recherche sur les déchets radioactifs.

L’étude sur les changements de société et la gestion des déchets radioactifs («Gesellschaftliche Veränderung und Entsorgung radioaktiver Abfälle») a été menée par la société bâloise B,S,S. Volkswirtschaftliche Beratung AG, en collaboration avec les bureaux Basler & Hofmann et Dr. Andreas M. Walker Strategieberatung ainsi qu’avec le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA). Réalisée dans le cadre du programme de recherche Déchets radioactifs, cette étude s’inscrit dans le domaine de l’éthique et du droit.

Une vaste analyse de la littérature spécialisée a permis de définir quatre projections différentes situées dans un avenir de 100 ans. Les cas de figure 1 et 2 illustrent des situations avec dépôt en profondeur: dans la première, le dépôt est déjà fermé, alors qu’il est encore ouvert dans la seconde (phase d’observation en cours). Il n’y a pas de dépôt profond dans les situations 3 et 4, pour des raisons politiques dans la troisième, et parce que d’autres solutions techniques ont été trouvées dans la quatrième.

Pour chacune des quatre projections, l’étude se penche ensuite sur les conséquences possibles de changements de société en donnant la parole à différents experts. Pas moins de quinze risques ou chances ont été évalués. Pour les situations sans dépôt profond, l’analyse présuppose des connaissances techniques et scientifiques encore inconnues aujourd’hui en matière de stockage des déchets radioactifs; elle envisage aussi des risques non négligeables comme les cas de guerre civile, d’attaque terroriste ou de perte de savoir-faire.

Les évaluations livrent des considérations qualitatives, mais ne peuvent quantifier les risques et les chances en raison des grandes incertitudes liées au caractère hypothétique des extrapolations. Elles permettent en revanche de soulever des questions d’ordre éthique ou juridique.