« Le Japon veut apprendre de la Suisse »

Un représentant de haut rang de l’autorité japonaise de surveillance s’est informé auprès de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) à Brugg sur les exigences légales en vue du maintien de la sécurité des centrales nucléaires en Suisse. Les réexamens périodiques de sécurité et le devoir de rééquipement se trouvaient au cœur de cette visite.

Toyoshi Fuketa, commissaire de la « Nuclear Regulation Authority » (à gauche) et Hans Wanner, directeur de l'IFSN.
Toyoshi Fuketa, commissaire de la « Nuclear Regulation Authority » (à gauche) et Hans Wanner, directeur de l’IFSN.

« Les standards suisses des réexamens périodiques de sécurité ont une très bonne réputation au niveau international », indique Toyoshi Fuketa, commissaire de la « Nuclear Regulation Authority ». Il s’agit de l’autorité de surveillance pour la sécurité nucléaire au Japon. « Une bonne pratique lors des réexamens périodiques de sécurité signifie que la qualité de l’activité de surveillance est élevée », ajoute-t-il.

Le Japon souhaite apprendre de la Suisse en ce qui concerne l’amélioration constante de la sécurité dans les centrales nucléaires. En Suisse, les réexamens périodiques de sécurité ainsi que le devoir de rééquipement des centrales nucléaires sont déjà ancrés depuis longtemps dans la loi. Dans cette optique, le commissaire japonais s’est entretenu avec des représentants de l’IFSN. Il a également visité la centrale nucléaire de Beznau pour se donner une idée de l’application concrète sur place.

« Nous sommes convaincus que les réexamens périodiques de sécurité et le devoir de rééquipement contribuent de manière essentielle à une sécurité élevée », explique le directeur de l’IFSN, Hans Wanner. « Nous nous engageons pour cette raison au niveau international pour que cela devienne un standard. Nous l’expliquons aussi volontiers. »

L’autorité japonaise de surveillance actuelle a été créée en 2012. Sa mise en place faisait suite à une critique virulente de son organisation prédécesseure après l’accident nucléaire de Fukushima. Il lui avait en effet été reproché de n’avoir pas été suffisamment indépendante. Cette indépendance avait été renforcée avec la nouvelle autorité de surveillance.