Les limites de rejets doivent aussi être respectées après des arrêts automatiques lors de dérangements

Suite à des dérangements, un arrêt automatique de réacteur peut être déclenché dans une centrale nucléaire pour continuer de garantir un état sûr. Lorsque l’installation peut déjà être remise en service après une courte période, une brève augmentation des rejets de gaz radioactifs y est liée en ce qui concerne les réacteurs à eau bouillante. Elle reste très en-dessous des limites de rejet admissibles.

Abgaben_ReaktorschnellabschaltungLors du fonctionnement normal d’une centrale nucléaire, des gaz radioactifs et des matières en suspension dans l’air sont produits. La plupart se désintègre après peu de temps pour devenir des substances qui ne sont plus radioactives.

Si un dérangement survient, en raison duquel la centrale nucléaire ne peut plus être exploitée dans les limites d’exploitation prescrites, un arrêt automatique du réacteur est alors déclenché. La production de chaleur est alors brusquement réduite. La chaleur résiduelle est évacuée par des systèmes d’exploitation et de sécurité.

Lorsque la cause de l’arrêt automatique peut être rapidement corrigée, la centrale nucléaire redémarre peu de temps après l’arrêt automatique du réacteur.

Dans les réacteurs à eau bouillante, comme à Leibstadt et à Mühleberg, une brève augmentation de la quantité de gaz radioactifs rejetés dans l’environnement survient car un volume d’air plus important doit être vidé.

Lors du fonctionnement de puissance, les gaz se désintègrent en grande partie avant le rejet contrôlé dans l’environnement par la cheminée. Pour ce rejet, des limites fixées par l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) sont valables.

Le volume d’air plus important est généré car l’air doit être pompé du condenseur. Cette action doit permettre de produire un vide. Ce dernier sert en fonctionnement normal à condenser la vapeur des turbines en eau.

Exemple de l’arrêt automatique à Leibstadt en janvier 2015

Un arrêt automatique de réacteur s’est produit dans la centrale nucléaire le 21 janvier 2015 à 4h45. L’arrêt a été correctement déclenché de manière automatique en raison d’une baisse rapide de pression et de l’isolation associée des conduites de vapeur vive.

Après que la cause a été corrigée, l’installation a pu être redémarrée le 22 janvier 2015 à 7h02. Les données des instruments de mesure dans la cheminée ont montré une augmentation des rejets avant le redémarrage de l’installation. Concernant les gaz rares radioactifs, le rejet mesuré était, sur une courte période, 100 fois plus élevé que les valeurs du fonctionnement normal. En résumé, les rejets sont restés lors de cette période nettement en-dessous de la limite de rejet de courte durée.

Le débit de dose provoqué par le rejet dans le voisinage de l’installation était faible. Le réseau automatique de mesure n’a montré aucune augmentation par rapport aux valeurs de dose naturelles.