Sécurité du nucléaire civil : échange entre les autorités de surveillance suisse et iranienne

Iran
Hans Wanner, directeur de l’IFSN (à droite) et Naser Rastkah, chef de l’autorité de surveillance nucléaire iranienne (Iran Nuclear Regulatory Authority INRA).

Hans Wanner, directeur de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) et président de l’Association des autorités de surveillance nucléaire d’Europe occidentale (Western European Nuclear Regulators‘ Association WENRA), a accompagné le week-end dernier le président de la Confédération, Johann Schneider-Ammann, lors de son voyage en Iran. En sa qualité de membre de la délégation scientifique, il a rencontré Naser Rastkah, chef de l’autorité de surveillance nucléaire iranienne (Iran Nuclear Regulatory Authority INRA).

Une possible collaboration bilatérale concernant la sécurité du nucléaire civil se trouvait en centre de la rencontre. « J’ai eu l’occasion d’expliquer au chef de l’INRA la philosophie suisse en matière de sécurité ainsi que les prescriptions de sécurité de la WENRA et leur application concrète », déclarait Hans Wanner suite à l’entretien.

L’INRA s’est montrée très intéressée à un soutien sur des questions de culture de sécurité ainsi que dans la mise en place d’une réglementation et d’un système de gestion. Hans Wanner explique à ce propos : « Je suis convaincu que nous pouvons soutenir l’autorité iranienne. La question de l’étendue de ce soutien est encore ouverte. » L’IFSN vérifiera et élaborera ces prochains mois les étapes suivantes de la collaboration avec l’Iran.

L’autorité suisse de surveillance nucléaire entretient déjà une coopération bilatérale avec différentes autorités de surveillance nationales d’autres pays. Depuis la conclusion du plan global d’action conjoint (Joint Comprehensive Plan of Action JCPOA), l’autorité de surveillance iranienne a pour sa part engagé des relations bilatérales en matière de sécurité nucléaire avec d’autres pays.

Plan global d'action conjoint (Joint Comprehensive Plan of Action JCPOA)

La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Russie et la Chine d’une part et l’Iran d’autre part se sont mis d’accord sur une solution à long terme quant au programme nucléaire iranien en juillet 2015, après plus de douze ans de conflit.

Le plan global d’action conjoint (Joint Comprehensive Plan of Action JCPOA) conclu prévoit des limitations techniques et des mécanismes de contrôle garantissant que le programme atomique iranien sert uniquement à des fins pacifiques et ne peut pas être employé pour le développement d’armes nucléaires. Le plan d’action prévoit notamment une coopération de l’Iran avec d’autres pays en matière de sécurité du nucléaire civil.

Après que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) confirmait en janvier 2016 que l’Iran a rempli ses plus importantes obligations de l’accord sur le nucléaire, les sanctions financières et économiques prononcées jusque-là ont été levées.

Le renforcement de l’autorité iranienne pour la sécurité nucléaire et la coopération internationale en matière de sécurité d’installations nucléaires civiles sont en accord avec le plan global d’action conjoint. Ils sont par ailleurs souhaités de manière explicite par tous les Etats signataires du plan global.