Discussions sur la sécurité nucléaire dans le cadre du traité sur la non-prolifération nucléaire

La semaine passée s’est tenue à Genève une rencontre pour préparer la conférence de l’an 2020 du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Dans ce contexte, la Suisse a organisé un événement international sur la sécurité nucléaire et l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Le directeur de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire IFSN a participé à la table-ronde de cette conférence et s’est engagé pour un renforcement de la sécurité nucléaire.

« La sécurité nucléaire est une condition de base à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire », a déclaré à Genève à cette occasion Hans Wanner, directeur de l’IFSN. « C’est la raison pour laquelle il est important d’aborder cette thématique dans le cadre du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, et d’ancrer ici aussi le concept d’une amélioration continuelle de la sécurité nucléaire », a-t-il poursuivi.

Au cours de la table-ronde, l’engagement de la Suisse en faveur de la sécurité nucléaire a été salué, à l’exemple de son rôle joué lors de l’adoption de la Déclaration de Vienne pour la sécurité nucléaire. « La Déclaration de Vienne est la seule convention internationale qui fixe le concept de l’amélioration continuelle. Comme le dernier document final du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires date de l’année 2010, soit avant l’accident nucléaire de Fukushima, il est important que les principes de la Déclaration de Vienne soient fixés dans les nouveaux documents finaux de 2020 du traité de non-prolifération », a précisé Hans Wanner.

Les autorités de surveillance et les exploitants jouent un rôle clé dans la sécurité nucléaire. Ils sont à même d’améliorer la sécurité des centrales nucléaires dans le monde entier en échangeant leur savoir et en apprenant les uns des autres. Pour le directeur de l’IFSN, « l’échange régulier et l’assimilation systématique des expériences acquises dans l’exploitation des centrales contribuent de façon importante à la sécurité nucléaire », a-t-il encore remarqué.

Le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires

Le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, abrégé TNP et entré en vigueur en mars 1970, a pour objectif principal d’empêcher la diffusion des armes nucléaires. Le traité devait s’étendre au début sur une période de 25 ans. Le 11 mai 1995, il a été prolongé pour une période indéterminée.

Tous les cinq ans, le traité prévoit un examen de son fonctionnement lors d’une conférence. En vue de préparer cette conférence, des rencontres ont lieu à Vienne, Genève et New York. Les 190 Etats parties sont répartis en deux catégories : les Etats dotés de l’arme atomiques selon les termes du traité (« nuclear weapon states », NWS) –comprenant les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne- et les Etats non dotés de l’arme nucléaire (« non nuclear weapon states », NNWS).

Le contrat poursuit trois objectifs : empêcher la propagation des armes nucléaires et de la technologie des armements, promouvoir la coopération aux fins de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire et favoriser la réalisation de l’objectif du désarmement nucléaire et du désarmement général et complet.