Test de résistance de l’UE : bon retour pour le plan d’action suisse

Le plan d’action suisse pour le test de résistance de l’Union européenne a été évalué de manière positive dans le cadre d’une revue croisée. Les experts chargés de l’évaluation se sont prononcés positivement sur plusieurs points. Ils recommandent toutefois de donner plus d’importance à une mesure fixée par la Suisse. Le rapport final sur la revue croisée doit être disponible en mai 2013. Il sera publié par l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN).

Pour les experts, l’accident de Fukushima Dai-ichi a avant tout montré deux choses : d’une part la signification de précautions de sécurité échelonnées et d’autre part l’importance d’une conception des installations tenant compte des dangers naturels. Tous les pays ont admis la nécessité d’améliorer les installations. Ils ont également reconnu les mesures des autorités de surveillance. Les différents Etats ont repris ces éléments dans leurs plans d’action nationaux.

En résumé, la Suisse a réalisé d’importantes améliorations de la sécurité après l’accident de Fukushima. Les experts internationaux sont arrivés à cette conclusion. Ils ont délibéré sur les plans d’action nationaux dans le cadre d’une réunion du Groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sécurité nucléaire (ENSREG). Ces plans d’action avaient eux-mêmes été établis dans le cadre du test de résistance de l’Union européenne (UE).

Les experts ont également estimé que le plan d’action suisse informait de manière claire et complète. Il renseignait principalement sur la manière dont la Suisse a amélioré la sécurité des centrales nucléaires. Ce processus se basait sur les recommandations du test de résistance et sur les conclusions de la conférence d’examen de la Convention sur la sécurité nucléaire. De nombreuses améliorations ont déjà été appliquées. D’autres travaux sont intégrés dans un calendrier précis.

Les spécialistes ont notamment souligné la réalisation rapide du dépôt de Reitnau. Des moyens auxiliaires supplémentaires pour le traitement d’un accident grave y sont mis à disposition.

 

Le procédé helvétique adapté selon les experts

Le plan d’action Fukushima de l’IFSN prévoit qu’une part prépondérante des travaux soit réalisée jusqu’en 2015. Quelques mesures importantes requises pour l’exploitation à long terme doivent être terminées en 2017. Le calendrier détaillé est actualisé annuellement par l’IFSN. Celle-ci se charge également de le publier sur son site internet.

Les experts chargés d’évaluation ont identifié des aspects recommandables supplémentaires dans le procédé helvétique. Ces aspects concernent le groupe de travail interdépartemental créé pour examiner les mesures de protection de la population en cas d’événements extrêmes en Suisse (IDA NOMEX), la source d’alimentation en courant alternatif à sept niveaux ainsi que la vérification importante de l’aléa sismique du projet PEGASOS.

Les spécialistes ont également souligné positivement que la législation helvétique exige tous les dix ans un réexamen périodique de la sécurité des centrales nucléaires. Ils ont notamment fait état des démonstrations de sécurité supplémentaires requises par l’IFSN auprès des exploitants pour l’exploitation à long terme. Les experts ont aussi fait mention que l’IFSN impose, comme exigé dans la loi sur l’énergie nucléaire, une pratique de rééquipement continu en fonction de l’état de la technique de rééquipement.

 

Retour constructif sur les mesures post-Fukushima

Les professionnels en charge de l’évaluation sont de l’avis qu’un point doit être traité plus rapidement. Il s’agit du rétablissement de l’intégrité du confinement en cas d’une perte complète du courant alternatif durant une révision. La Suisse avait déjà identifié cette question en suspens. Celle-ci fait référence aux mesures de rétablissement des conditions pour l’inondation du confinement en cas d’accident grave.

L’examen du plan d’action helvétique pour le test de résistance de l’UE a eu lieu à l’occasion d’un workshop. Celui-ci s’est tenu du 22 au 26 avril 2013 à Bruxelles. L’IFSN était présente avec une délégation de trois spécialistes. Durant cette réunion, les plans d’action de dix-sept pays européens ont été soumis à une revue croisée.