SEISMO 12 : les centrales nucléaires suisses doivent résister au tremblement de terre de Bâle

Du 8 au 10 mai 2012, les cantons, la Confédération et deux pays limitrophes (France et Allemagne) participent à l’exercice d’état-major SEISMO 12. Le scénario prévoit un tremblement de terre dans le nord-est de la Suisse semblable à celui de Bâle en 1356. Selon les prescriptions de l’exercice, les centrales nucléaires suisses ne sont pas endommagées. Même si l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) ne participe qu’en marge, la question des tremblements de terre a pour elle une grande signification.

En matière de gestion efficace des événements, le travail des organisations de conduite s’avère entre autres déterminant. Lors de cet exercice placé sous la direction de l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP), le travail et la collaboration d’organisations de conduite et d’état-major sont exercés. Les activités liées à SEISMO 12 ne devraient pas être perceptibles pour le public. Il n’y a ni mise en scène d’espaces ayant subi des dégâts ni engagement de forces d’intervention visible au public.

Les centrales nucléaires ne sont aussi pas exercées. Le scénario prévoit que des centrales nucléaires soient arrêtées de manière sûre suite au tremblement de terre. L’IFSN ne fait également pas partie des instances testées. Elle soutient en revanche la direction de l’exercice.

 

Les centrales nucléaires suisses doivent maîtriser un séisme d’une fréquence de 10 000 ans

Au centre de l’exercice SEISMO 12 se trouve un tremblement de terre comme il s’en produit une fois tous les 1000 ans environ. D’après la loi, les centrales nucléaires suisses ne doivent pas seulement résister à un séisme ayant lieu tous les 1000 mais tous les 10 000 ans. La force des accélérations touchant les sites particuliers a été calculée dans le cadre du projet PEGASOS. Les valeurs sont actuellement déterminées de façon plus précise via le projet PEGASOS Refinement.

L’IFSN accorde une haute importance à la résistance des centrales nucléaires lors de séismes. Peu de temps après Fukushima, l’autorité de surveillance avait requis des centrales une nouvelle démonstration de la maîtrise d’un tremblement de terre d’une fréquence de 10 000 ans. La  combinaison séisme – défaillance due au séisme de barrages dans la zone d’influence des centrales nucléaires fait également partie de la démonstration. L’IFSN prendra position sur les documents déposés jusqu’à fin juin 2012.