La radioactivité des installations nucléaires est en partie jugée plus dangereuse par le public que la radioactivité naturelle, bien que rien ne permette de le justifier au niveau scientifique. Les exploitants des installations nucléaires cherchent à maintenir leurs rejets aussi bas que possible sous les limites des autorités.
Des événements naturels très graves ne se produisant que très rarement ne relèvent pas les centrales nucléaires en Suisse de leur obligation de n’émettre qu’une certaine quantité d’éléments radioactifs.
Le Tribunal fédéral a décidé en date du 27 septembre 2017 que la centrale nucléaire de Leibstadt, doit accorder à Greenpeace l’accès à ses données d’émission pour la période allant du 1er janvier 2013 au 1er novembre 2014. L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire IFSN a choisi de rendre ces données accessibles au grand public plutôt que d’uniquement les transmettre à Greenpeace.
L’IFSN a le droit de demander rétroactivement à la centrale nucléaire de Leibstadt ses données sur la teneur en substances radioactives de ses rejets de vapeur dans l’atmosphère, et de les rendre publiques. C’est ce qu’a décidé le Tribunal fédéral en annulant l’arrêt de première instance du Tribunal administratif fédéral.
Depuis début 2016, le programme JRODOS est employé pour modéliser la propagation de substances radioactives et pour calculer les doses en cas d’événement. Vous trouverez plus d’information dans notre rapport sur la radioprotection 2016.
Les principales modifications concernent les devoirs de notification pour des rejets de substances radioactives par la voie des eaux ainsi qu’un critère de notification sur la défaillance ou le mauvais fonctionnement, en raison d’une cause commune, de systèmes ou de composants classés au niveau de la sécurité.
L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) a enrichi son application web pour les valeurs de mesure de la radioactivité dans le voisinage des centrales nucléaires. Dès maintenant, toutes les valeurs du système MADUK sont disponibles sur le site web de l’IFSN. Elles remontent au début des mesures en 1994. Toutes les données en temps réel du réseau de mesure restent publiques.
En cas de forte contamination du Rhin, le canton de Bâle-Ville envisage de compléter l’enrichissement d’eau souterraine par l’eau du Rhin avec un captage d’eau de prairie.
Les exploitants des installations nucléaires suisses ont respecté en 2014 les valeurs limites pour les rejets de substances radioactives. Les émissions se situaient nettement en-dessous de ces valeurs limites. Au dépôt Zwilag et à l’Institut Paul Scherrer, l’IFSN constate cependant des rejets en augmentation par rapport aux années précédentes.
Les centrales nucléaires doivent rendre chaque mois un rapport à l’IFSN sur leurs rejets de substances radioactives. Jusqu’à présent, seules les valeurs totales ont été communiquées dans les rapports annuels de l’autorité de surveillance. L’IFSN publiera désormais les données mensuelles sur son site web.
