La Suisse participe au test de résistance de l’Union européenne

L’Union européenne (UE) s’est aujourd’hui mise d’accord sur les critères de son test de résistance. L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) salue le test de résistance de l’UE. Elle contraint les exploitants des centrales nucléaires suisses à y participer.

Le test de résistance de l’UE débute début juin 2011. A cette occasion, les centrales nucléaires en Europe sont examinées par rapport aux effets d’événements naturels et d’accidents. Comme l’IFSN l’a déjà annoncé lors de la conférence de presse du 5 mai 2011, les opérateurs des centrales nucléaires en Suisse sont contraints de participer au test. Aussitôt que les indications pour le test de résistance seront disponibles, l’IFSN formulera les décisions officielles et les transmettra aux exploitants.

L’IFSN salue le test de résistance de l’UE car c’est la première fois que la sécurité des centrales nucléaires en Europe est évaluée sur la base de critères semblables. Les exploitants doivent, sous la surveillance nationale, effectuer eux-mêmes le test. Avec la participation au stress-test, la Suisse peut recueillir une seconde opinion sur la sécurité des centrales nucléaires nationales. Les résultats des tests de résistance seront expertisés par l’IFSN et des experts de l’UE à la suite de l’examen. Les exploitants doivent présenter leurs résultats préalablement jusqu’à la fin octobre. Le processus durera dans sa globalité environ une année.

A la suite de l’accident dans la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi du 11 mars 2011, l’IFSN n’a pas attendu le test de résistance de l’UE. Elle a déjà ordonné le 18 mars 2011 de premiers réexamens des centrales nucléaires en Suisse. De nouvelles décisions ont suivi le 1er avril et le 5 mai. Les examens décrétés par l’IFSN nécessitent des calculs détaillés sur les tremblements de terre, les inondations et la combinaison des deux événements extrêmes. La décision du test de résistance de l’UE sera donc la quatrième reçue par les exploitants à la suite de Fukushima.

Que doit-on comprendre par « test de résistance »?

Peu de temps après l’accident de Fukushima, l’appel à un « test de résistance » dépassant les frontières nationales se faisait sentir. Mais que signifie ce terme ? Par test de résistance, on comprend une nouvelle évaluation du risque sur la base des expériences de Fukushima. Lors du test de résistance de l’UE, les centrales nucléaires sont examinées par rapport aux effets sur leur sécurité de tremblements de terre, d’inondations et d’autres événements externes. Avec cette considération globale, les points faibles d’une centrale doivent être identifiés. Les marges de réserve existantes doivent être estimées.