Rapport sur la radioprotection : savoir-faire grâce à la coopération internationale

Il n’y a eu aucun évènement en 2019 dans les installations nucléaires suisses qui ait exposé le personnel ou le public à une exposition inadmissible aux radiations. C’est ce que montre le nouveau rapport de l’IFSN sur la radioprotection. L’IFSN tire des conclusions des expériences internationales pour les bases de surveillance dans le domaine de la radioprotection et de la protection en cas d’urgence lors d’accident nucléaire.

Parmi les activités de l’IFSN fait partie la protection en cas d’urgence. Le Rapport sur la radioprotection 2019 ci-joint aborde ce domaine dans un article principal. Dans celui-ci, la coopération internationale qui y est associée est entre autres montrée. Dans ce domaine, la Suisse a participé activement au développement de la coopération transfrontalière en matière de prévention et d’intervention en cas d’urgence.

Apprendre des accidents

Tirer ensemble des conclusions pour améliorer la sécurité nucléaire et la protection de la population fait partie de la coopération internationale. Les accidents de Harrisburg (États-Unis, 1979), Tchernobyl (URSS, 1986) et Fukushima (Japon, 2011) y ont largement contribué. Tous les accidents de réacteur ont été suivis par des reconstitutions répétées et détaillées. Cela a conduit à plusieurs améliorations de la sécurité nucléaire dans les trois domaines « être humain », « technique » et « organisation ».

« Harrisburg » a permis d’apporter des progrès dans la compréhension des processus lors d’accidents graves. Grâce à cela, la technique de sécurité a été améliorée, tandis que la culture de fonctionnement et de sécurité a été encouragée. Après « Tchernobyl », une compréhension commune des exigences de sécurité a émergé : l’Agence internationale de l’énergie atomique IAEA a adopté une convention sur la sécurité nucléaire. Préalablement, deux autres accords spécifiques pour la préparation aux situations d’urgence ont été ratifiés, sur la mise au courant rapide et sur l’assistance en cas d’accident nucléaire ou de situation d’urgence liée aux radiations. Et finalement « Fukushima » a conduit à d’autres conclusions dans la technologie des installations pour la prévention des défaillances, dans la protection en cas d’urgence sur le site, mais aussi dans la protection d’urgence externe.

Toutes les valeurs limites de la législation sur la radioprotection ont été tenues

Le rapport sur la radioprotection décrit les résultats des activités de surveillance de l’IFSN en matière de radioprotection et de protection d’urgence dans et autour des installations nucléaires : la partie A traite de la protection du personnel des installations nucléaires, la partie B de la protection de la population et de l’environnement, en particulier sur la base du contrôle des rejets de matières radioactives avec l’air évacué et les eaux usées des installations nucléaires. Au cours de l’année considérée, toutes les limites fixées par la législation en matière de radioprotection ont été respectées. Il n’y a eu aucun évènement dans les installations nucléaires ayant entraîné une exposition inadmissible du personnel ou de la population aux radiations. L’IFSN conclut que les installations nucléaires suisses disposent d’une radioprotection adéquate et que le principe d’optimisation continue d’être appliqué de manière conséquente.

La vérification de la préparation aux situations d’urgence – également pour la propre organisation d’urgence de l’IFSN – est effectuée au moyen d’exercices dans les installations nucléaires, qui sont inspectées par l’IFSN. En 2019, un exercice général d’urgence dirigé par l’Office fédéral de la protection de la population a eu lieu, avec pour scénario un accident à la centrale nucléaire de Beznau. Les conclusions spécifiques et le potentiel d’amélioration pour tous les partenaires impliqués dans l’exercice général d’urgence en 2019 ont été notés dans les rapports d’exercice afin qu’ils puissent être traités de manière coordonnée dans le cycle d’amélioration.